Ville futuriste

Sankaku est devenue, en un demi-siècle environ, l’une des nombreuses grandes villes de l’archipel Nippon. Avec son million d’habitants, celle-ci possède une économie fructueuse, du moins seulement pour les trois entreprises l’ayant bâtie, car le reste des habitants, eux, survivent tout en s’accommodant à une vie qu’ils ne peuvent pour certains plus contrôler. Couverte par une brume qui n’incommode plus ses résidents, cette ville est essentiellement composée, à la manière du style local, de larges avenues entourées de part et d’autres de bâtiments à plusieurs étages regroupant habitations, commerces, cafés et lieux de détente. Alimentée par de très nombreuses avenues couvertes de néons et d’enseignes en tout genre, ses ruelles plus sombres regorgent de délinquants et de yakuza qui, avec le peu de moyen en leur possession, tentent de développer des entreprises en tout point illégales.

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Sankaku est grise, morose, pluvieuse et surtout polluée par les nombreuses usines entourant la ville. Déambuler la nuit dans les rues est synonyme de dangers, mais certains quartiers, accessibles sous certaines conditions, semblent être dépourvues de toute criminalité apparente. Les rues commerçantes, elles, sont bondées de monde et il n’est pas rare de trouver, encastré dans la vitrine d’un magasin abandonné, une camionnette accueillant un restaurant de nouilles éphémère. Ici se côtoient, sous l’étroite surveillance des corpos et de leurs milices privées, violence et divertissement, pauvreté et asservissement, pourtant, rare sont ceux ayant un jour pris la décision de quitter la ville, car la possibilité d’y briller et de réussir n’est pas nulle, loin de là.

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Drogue, alcool et jeux sont donc les derniers divertissements abordables pour la classe populaire. Les armes, elles, sont parfaitement interdites et bien qu’il ne soit pas rare d’apercevoir quelques gangs en posséder, celles-ci relèvent plus du marché noir ou de l’artisanat que de réels achats effectués en toute légalité. L’humain et la mécanique se côtoient sans cesse et il n’est pas rare d’apercevoir des habitants arborant des prothèses de seconde main à peine recouverte de ce qui pourrait être une peau artificielle. Il vaut d’ailleurs mieux ne pas les exhiber trop longtemps, car celles-ci valent cher et les opérations de rues, après passage à tabac et évaluation violente du matériel, sont monnaie courante dans certains quartiers.


Palette de couleur et lumière

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